You are... the music in me! ~ Cowen , Sven

Validée

J'étais affalé dans un fauteuil, regardant à moitié le soleil se couchant sur ma terrasse, à feuilleter un livre qui ne me passionnait sans plus. A vrai dire, je m'ennuyais. J'étais oisivement posé, un petit whisky a la main après une dose de poudre qui m'avait radicalement calmé. Ces derniers temps étaient de plus en plus dur. Je me torturai pour rien, pour tout. Je n'avais pas de nouvelle des ECPB, la banque était bien trop calme, elle ne m'occupait plus, Yamélia... Yamélia m'avait lassé. Elle était très intéressée et l'envie de passer une nuit dans ses bras ou plutôt dans ses cuisses m'avait manqué ce soir. Je n'étais pas motivé. Et suivant ma règle principale: si l'envie n'y ai pas, ne fais pas, je n'étais pas allé la voir. Penser à elle m'amena une autre pensée. La danse, son rêve qu'elle n'avait pas accomplie. Du moins pas avant que je parte. Y était-elle arrivée? J'étais sur que oui. Elle était douée et je ne me faisais pas de soucis pour elle. Du moins c'est ce que je me disais. Au fond, mon sang se faisait d'encre, mon ventre se serrait, je ne mangeais plus. J'allais bientôt avoir des cheveux blancs si ça continuais! Secouant ma tête vivement, je m'interdis d'y songer une seconde de plus. Penser à Yamélia m'avait donné envie de bouger. Mais je ne voulais pas aller à l'Area. En gros capricieux que j'étais, je voulais changer. Voir de nouvelles têtes. Ou plutôt de nouvelles fesses, désolé pour le terme mais c'était vrai.
Je finis mon whisky cul sec, me levais, abandonnant mon livre sur le fauteuil et allai me changer. J'enfilai ma veste et y glissai quelques billets (ne jamais se promener avec trop m'avait-on appris), pris les clefs et sorti. La bonne fermerait. Je passai ma main dans mes cheveux et reniflai l'air frai de la nuit arrivante. D'un geste négligé, j'ouvris la voiture et m'y installai. Je conduisis un peu au hasard, ce n'est pas les clubs qui manquaient ici, jusqu'à ce que je tombe sur un qui m'attira, le "red house". J'adorai rien que le nom. Le rouge sang et le noir du désespoir, tout ça correspondaient à mon humeur! Content de ma trouvaille, je me garai et entrais, la tête haute, inspectant les moindres coins. Je m'assis à une table près d'un podium ou une femme se déhanchais déjà tandis qu'une autre vint prendre ma commande. Je pris un autre whisky et levais les yeux sur ma danseuse. Une lumière effleura ses formes généreuses et tellement gracieuse pour me les enlever une seconde après. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres inconsciemment. J'aimais déjà l'ambiance. Me prélassant sur ma chaise, le whisky à la main, je regardais plus attentivement ce que m'offrais mes yeux. Un projecteur illumina par inadvertance le visage de la danseuse qui parrut elle même surprise de cet éclat de lumière tandis que je failli en lacher mon veere. Je le sentis vraiment glisser juste avant que je le pose brutalement sur la table. L'incompréhension me saisit et la plus grande terreur s'installa en moi. J'appelais une fille près de moi, lui saissant le bras sans ménagement.

-Comment s'appelle la fille qui danse? demandai-je brusquement.

La jeune brunette paru gênée.

-Je n'ai pas le droit de...

Je grognais en la secouant.

-Je me fou de tes règles! Je veux son nom.

Voyant que la petite ne se déciderai pas et grognant de plus belle je lui sorti deux billets que je plassai sous ses yeux puis je levais vers elle un regard froid et insistant.

-Victoria... murmura-t-elle dépitée.
-Tu vois, c'est pas si difficile... dis-je amèrement pour masquer mon trouble.

Je lui fourrai les billets dans la main et la renvoyai dans son coin, tout tremblant, la gorge serrée et les yeux en émois. Dieu, était-ce possible?! Ma Vickie?! Ici! A Rio! A moitié nue?! Je bus une fois de plus mon whisky ul sec, attendis que la musique se termine -ce qui me paru interminable d'ailleurs- et me levai alors que Vick était par terre, un regard aguicheur attendant ses billets. Je m'approchais d'elle le plus que le podium me le permettais, encore tout tremblant et posais ma main sur la sienne. Allait-elle me reconnaitre? Me repousser? Je mériterais tout. Mais il fallait qu'elle me voit!