Toc toc toc ! | PV Ian

Je sortais de ma salle de cours et marchai dans le couloir, sans attendre ni Gabriella ni personne d'autre, énervée. J'étais trempée comme une chienne, des gouttes glissaient le long de mon dos, entre ma poitrine, sur mon ventre, sur mon cou, un peu partout sur moi, et mes cheveux gouttaient sur le sol. Ma robe me collait au corp et dessinait plus que bien mes formes, surtout ma poitrine, ce pourtant je fermai ma veste avec détermination. Le bruit de talons sur le sol se faisait frénétique et brutale, le petite "douche" que m'avait administrer mon professeur de maîtrise de Don. Peut-être qu'il ne désirait pas ce genre de comportement dans sa salle ; mais alors n'aurait-il pas été plus simple de me virer de cours ou de me faire une remarque au lieu de me faire une peur bleue et de me mettre dehors pour me tremper exprès ? Non mais je n'en revenais toujours pas ! Mon maquillage était fichue, j'avais d'énorme traces de cils au dessus et en dessous des yeux, mon crayon était éparpillé partout autour ... On aurait dit un panda, il n'y avait pas d'autres comparatifs.

J'entrai dans ma chambre et, délaissant mon sac sur le pas de la porte, je me déshabillai rapidement et filai dans ma salle de bain pour me passer un coup de sèche cheveux, puis je me démaquillai pour me remaquiller et enfilai des vêtements propres : une robe rouge avec un ruban et un noeud noir, elle m'arrivait à mi-cuisse. J'enfilai ma veste et sortis des dortoirs pour aller dire le fond de ma pensée à ce charmant Mr. Halder. Tandis que je sortais du Pensionnat pour lui dire deux mots, je le vis monter sur sa moto et partir. Grrr, j'allais devoir user de la manière forte ! Je retournai dans le Pensionnat et allai voir un Pion, un qui m'aimait énormément ... Il me donnait l'adresse du professeur sans que j'eu besoin de lui faire les yeux doux, puis je partie en direction de la charmante petite maison de mon professeur. Je frappai trois coups et attendis quel quelqu'un ne daigne venir m'ouvrir.

Messages : 42 Date d'inscription : 12/12/2011

Lorsque je sortis de la salle de cours, j'étais de très mauvaise humeur. Aucune rentrée ne s'était aussi mal passée que celle-là. Peut-être m'étais-je mal comporté, mais les élèves exagéraient. Ils se croyaient supérieurs à tout le monde, snobaient même les professeurs. Je n'en revenais pas qu'une élève - Rozalinda si je me rappelais bien - ait eu l'idée de critiquer ma démonstration, mes pouvoirs et mes capacités à enseigner. Après un seul cours, elle se permettait de me juger. Et Gabriella qui essayait de me brûler, quel manque de respect ! Sans oublier cette élève, Chloé, qui s'était permie de quitter la salle sans mon autorisation. Mais dans quel monde vivais-je donc ? Les élèves de l'année dernière me manquaient déjà. Si charmants, et travailleurs ! Ils avaient tous fait d'énormes progrès, sauf quelques rares exceptions qui se croyaient au-dessus de tout le monde et ne travaillaient pas.

Je m'installai sur ma moto et démarrai. Je roulai tellement vite que je manquai à plusieurs reprises l'accident. Mais ça ne me fit pas ralentir pour autant. Même lorsque je passai devant un véhicule de police. Ils me virent mais ne prirent même pas la peine de se lancer à mes trousses. Heureusement pour eux. Lorsque j'arrivai chez moi, je garai ma moto dans mon jardin, juste à côté de la piscine. Puis je rentrai dans la maison. C'était calme, comme toujours. Je vivais seul, je n'avais jamais eu une copine de longue durée. Toutes les filles me lassaient. La majorité d'entre elles étaient superficielles, sans profondeur. J'en ramenais parfois chez moi, mais juste pour la nuit, ou si elle avait de la chance pour quelques jours. Après quoi je les mettais à la porte. Je me rendis à la cuisine pour me préparer un chocolat chaud. Tandis que le lait chauffait, je filais me changer. N'ayant pas pensé à diminuer l'intensité de la pluie avant de sortir, j'étais trempé. Je changeai de jeans et de tee-shirt, mais je ne mis pas de veste. Je n'étais pas quelqu'un de frileux. Je jetai un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir. Mes cheveux semblaient un peu en bataille, car ils restaient un peu mouillés. Comme je n'avais pas de veste, mes muscles se voyaient encore plus. Je retournai à la cuisine et terminai de préparer mon chocolat chaud. Soudain, on sonna chez moi. Surpris, je pris ma tasse et me rendit dans l'entrée. J'ouvris la porte et me trouvai face à Ashley.

- Ashley ?

Je croisai les bras et attendais patiemment qu'il daigne venir m'ouvrir. J'attend dix, onze, douze secondes, avant qu'il ne m'ouvre. Je tombai nez à nez avec Monsieur Ian Halder, il s'était changé : un t-shirt qui dessinait parfaitement ses mucles, et un jean ; ses cheveux étaient encore un peu mouillé et étaient donc coiffés en bataille - mais peut-être que c'était fait exprès ? - et une tasse de café encore fumante se tenait entre ses mains. « Ashley ? » Je levai les yeux au ciel et, tandis que la pluie tombait encore mais beaucoup plus fine, j'étais un peu mouillé ; j'en eu la chaire de poule lorsqu'un petit vent se levait, faisant danser mes cheveux dans mon dos. « L'unique ! » Je décroisai les bras et soupirai. A présent toute ma colère était passé, simplement remplacé par une lassitude énorme ; et puis le fait que je suis passé pour une folle dans son cours, lorsque Chloé m'avait fait avoir cette hallucination de ma jumelle décédée, m'avait laissé encore plus meurtrie que je ne l'avais jamais été. Je passai ma main dans mes boucles chocolat humides avant de plonger mes mains dans les poches de ma veste, baissant un peu la tête, une de mes boucles allant se coincer entre mes lèvres. « Je peux entrer ? » Je relevai les yeux vers lui, enlevant la mèche de ma bouche. Qu'est-ce que je faisais ici, sérieusement ? Je me tenais devant mon professeur, devant celui qui m'avait humilier devant toute la classe, devant celui qui m'avait remit à ma place. Qu'est-ce qui m'avait prit ? Je devrais, un jour, arrêter d'en faire qu'à ma tête !

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Lorsque j'ouvris la porte, je me retrouvai face à Ashley. J'en fus très surpris. Que venait-elle faire chez moi ? Et surtout, comment avait-elle su où j'habitais ? Je vivais dans un quartier symphatique assez loin du pensionnat. Elle n'aurait jamais pu deviner mon adresse. Peut-être m'avait-elle suivie ? Non, peu probable, sinon elle aurait toqué chez moi plus tôt. Quelqu'un avait dû vendre la mèche au pensionnat. Peut-être un autre professeur, ou un surveillant. De toute façon, ça m'était bien égal. Après tout, même si les élèves connaissaient mon adresse, j'habitais bien trop loin pour que de jeunes adolescents s'amusent à venir toquer à ma porte. Alors que j'étais toujours en train de m'étonner de la voir devant ma pote, elle se décida enfin à rompre ce silence qui devenait gênant. Je pensais qu'elle allait tout de suite m'expliquer la raison de sa venue chez moi, mais non. Elle se contenta de me demander :

- Je peux entrer ?

J'haussai les sourcils. Elle voulait carrément s'inviter chez moi ? Je savais que ce n'était pas une très bonne idée que je l'autorise à venir. Si elle répandait cette histoire, on pourrait croire à du favoritisme. Et on m'attribuerait même des mauvaises intentions, fausses bien entendu. Mais en même temps, que penser d'une élève dans la maison d'un professeur ? Ca avait tout pour être louche. Mais tant pis, ma mauvaise humeur était un peu passer, et j'invitai la jeune élève à rentrer. Je fermai la porte derrière elle et la conduis au salon. Je me rendis compte que, sans être en bazard, la pièce n'était pas très bien rangée. Je me dirigeai vers le canapé, pris ma guitare et la posai à sa place près du piano. Puis je refis face à Ashley et lui proposai de s'installer sur le canapé. C'est à ce moment que je remarquai qu'elle était mouillée. Je m'absentai donc quelques secondes et revins avec une serviette que je lui offris. Puis je pris la parole :

- Tu veux quelque chose de chaud à boire ? Café, chocolat chaud ?

Je ne savais que penser de la présence d'une élève chez moi. D'un côté, c'était un peu gênant. Je l'avais quand même ridiculisée, peut-être même humiliée, devant toute la classe. En même temps, je n'avais fait qu'imiter sa démonstration. Mais quand même, il fallait reconnaitre que j'avais été un peu dûr. A présent je ne savais pas trop me comporter avec elle. Pour l'instant, je me contentais d'être poli et aimable en attendant qu'elle m'explique les raisons de sa visite. Mais au fond de moi-même, je bouillonnais. Une fille chez moi ! Une élève qui se pointait comme ça, c'était une occasion en or ! Mais je devais faire attention, car je restais un professeur et elle une élève. Ainsi, je décidai de rester calme en attendant qu'elle se mette à parler.

Il semblait réellement surpris que je vienne frapper à sa porte, moi une simple élève ! Il haussait un sourcil face à ma question et semblait réellement surpris cette fois, j'en fus assez satisfaite : j'arrivai encore à le surprendre. Il se poussait un peu de l'embrassadure de la porte, me permettant d'entrer. Ce que je fis sans attendre. Il ne devait certainement pas vouloir que l'on m'aperçoive sur le pas de sa porte, ça pourrait porter à confusion ! Il me conduisit jusqu'à son salon et je jetai un coup d'oeil à la déco : vu comment c'était il ne devait certainement pas avoir de femme dans la vie de ce chère Professeur Ian Halder ! Je ne critiquai pas, loin de là, j'inspectai juste la vie de ce lui qui m'avait humilié devant toute une classe, devant mes amis et mes ennemis. Il me laissait au centre de ma pièce et s'approchait du canapé où trônait une guitare qu'il prit et qu'il plaçait sur le piano. Hm .. Finalement je devrais aller chez mes professeurs plus souvent ! Ca me permettait d'en apprendre davantage sur eux. Puis il me refit face en m'invitant à m'asseoir sur le canapé. Je souris et m'y installai, croisant mes jambes et essayant de baisser ma robe sur mes cuisses. Puis Ian partit, me laissant seule quelques instants pour revenir avec une serviette qu'il me tendit : « Tu veux quelque chose de chaud à boire ? Café, chocolat chaud ? » Je souris et pris la serviette avant de m'essuyer, faisant attention à ne pas mouiller ce magnifique canapé. Il me proposait quelque chose à boire ? La surprise était passer pour laisser sa place à l'hospitalité, finalement il n'était pas aussi mal-élevé que je ne le pensait ! Je lui souris doucement, ne sachant plus comment me comporter avec lui : j'étais venu l’engueuler, lui dire ce que je pensai de sa petite démonstration, et me voilà chez lui, sur le canapé avec une serviette, lui me proposant quelque chose à boire. « Je serai pas contre un Chocolat Viennois ! » Je lui souris, n'ayant pas du tout l'impression d'être dans un petit Café et qu'un serveur me demandait ce que je désirai commander. Le chocolat Viennois, il n'y avait que ça de bon ! Avec sa délicate mousse et tout, je trouvai ça juste trop bon ! Au final, je balayai ma réponse de la main et repris très rapidement : « Non, la vérité c'est que je suis ici pour vous dire ma manière de penser face à la manière dont vous m'avez traité. Vous avez désiré une démonstration, et je n'aime pas Chloé, alors je n'ai fais qu'une pierre deux coups ! » Je portai un regard accusateur en direction du prof ; qui se transformait en regard de baverie. Oh my god, comment pouvais-je m'énerver comme un type comme lui, aussi bien foutue ? La question était évidente : il m'a humilier merde !