Ce Pensionnat regroupe les jeunes de 16 ans minimum, est un lieu où tout ce passe. Les trahisons, tromperies et coups foireux sont quelque chose du quotidient, vu que l'Oeil veille sur eux et leur donne des missions à remplir. Voir Contexte. |
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| | Petite fiction, vous pourrez me dire ce que vous en pensez ce serait sympa | |
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Invité Invité
| Sujet: Petite fiction, vous pourrez me dire ce que vous en pensez ce serait sympa Sam 2 Oct - 17:20 | |
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Prologue La mort n’est que désolation. Tout le monde l’emprunte, en un aller simple. Pas de retour possible. Enfin... Pas pour tout le monde. Contrairement aux pensées des gens, ceux qui ont eu une vie modèle ne peuvent pas avoir de deuxième chance. Mais ceux qui ont eut une vie horrible, eux ont une deuxième chance. C’est peut-être injuste, mais c’est comme ça. Les gens horribles comme les criminels peuvent revivre, mais n’ont pas la même perception de la vie qu’avant. Ils ne font pas les mêmes erreurs que dans leur vie passée, bien qu’ils en fassent. Je faisais partie de ces gens-là. J’étais méchante, cruelle, sans pitié envers les gens. Je détestais les gens qui étaient des « modèles » pour tout le monde. Je les tuais, pour le bien de mes camarades, les criminels. J’aimais jouer avec mes victimes. Elles criaient, me suppliaient de les laisser partir. J’aimais les entendre gémir à chaque coup que je leur portais. J’aimais entendre leurs os se broyer à chaque coup que je leur imposais. J’aimais voir leur visage se tordre de douleur à chaque fois que je les frappais. Mais ça, c’était avant que je ne me fasse tuer. Je me souviens juste d’une douleur insupportable, une morsure à la jambe. Tout venait de là. Les douleurs, les cris que j’entendais, cela venait de ma jambe. Cela peut paraître étrange oui, des cris qui sortent d’une jambe, mais je sais que cela venait de là. J’entendais ma voix, mêlée à celles de mes victimes, supplier. Mais pourtant, je suis vivante. Pas vivante comme les autres ; je vis cachée dans l’ombre. Je ne me montre jamais au grand jour. J’ai peur de la lumière du soleil. Elle me brûle, si fort que j’ai l’impression de retrouver la douleur de la morsure. Je me cache le jour, et je vis la nuit. Je me nourris comme les autres, mais je sais que je ne suis pas pareil. Je sens une force nouvelle en moi à chaque fois que je mange de la viande. Mais je ne sens plus le goût des autres aliments. A croire que je suis devenue carnivore jusqu’au bout des ongles. En parlant de mon physique, j’ai changé. Je n’ai plus mes cheveux noirs et frisés, moches que j’avais avant. Maintenant, ils sont doux, longs, blonds. Avec quelques mèches brunes. Mes yeux ne sont plus bleus couleur ciel, mais marron foncé, très foncé. Il se mélange parfois au noir. Je suis mince, pas trop grande, pas trop petite non plus. Ma peau est très claire et j’aime cette sensation de pureté que je vois à chaque fois que je me regarde dans le miroir. Ma vie est devenue un enfer constant. Je n’arrive plus à être normale. A chaque fois que je regarde quelqu’un, j’ai envie de lui sauter à la gorge. Je suis peut-être devenue un monstre sanguinaire, mais je sais que je dois lutter contre ça. Je ne peux me résoudre à tuer des humains, pour me nourrir. Bien qu’avant j’aimais faire souffrir les gens, maintenant ça me répugne. Rien qu’à l’idée de voir le sang couler d’un être humain, j’ai envie de vomir. Un jour, un homme est venu me voir en me disant qu’il savait ce que j’étais. Il m’a dit que le seul moyen de redevenir normale, c’était de retrouver celui qui m’avait transformé, et de le tuer. Pour cela, j’avais besoin de son aide, et j’ai accepté. Je ne pouvais pas partir à la recherche de mon créateur sans aide. Je ne pouvais pas partir à la recherche de mon créateur sans piste. J’avais besoin de cet homme. J’avais besoin de lui pour deux raisons en vérité. J’avais besoin de lui pour m’aider, et j’avais besoin de lui... pour me nourrir. Car pour tuer un créateur, il faut de la force. Et la force n’apparaît pas après une victime, non. Mais plutôt après la mort d’une centaine de personnes, voire des milliers de personnes. Car pour pouvoir tuer un créateur, il fallait le tuer par l’intérieur. En lui inculpant tous les meurtres que sa création a commis. D’un côté, c’est à cause de lui que sa création a tué. Donc c’était normal d’un point de vue. Mais ce que je voulais, ce n’était pas retrouver mon ancienne vie, car redevenir criminelle après ce qu’on a vu est répugnant, mais je voulais plutôt me venger de cet homme. Qu’il ne recommence pas. Car je subis un enfer pas possible. Je suis en constant combat contre une douleur insupportable le jour. Je suis obligée de me cacher dans une cave abandonnée pleine de rat. Et cela me répugne tellement que des fois j’ai vraiment envie de mourir.
Voilà pourquoi je vais vous raconter mon histoire. D’abord en deux parties, une partie sur ma vie avant la morsure, puis la deuxième partie sur ma vie après la morsure. Tenez-vous bien, car ça va vous secouer. Tant de violence me répugne à présent, mais avant j’adorais. Préparez-vous au pire, ça commence...
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| Sujet: Re: Petite fiction, vous pourrez me dire ce que vous en pensez ce serait sympa Sam 2 Oct - 19:06 | |
| Merci ! - Spoiler:
Prologue de la Partie Une Pour ceux qui ne le savent pas, je m’appelle Elwen Whitswood. J’ai vingt-trois ans et je vis au beau milieu de nulle part, en France. Je suis une femme sadique, comme certains disent. Ou une folle, peut-être. J’aime faire le mal autour de moi, et torturer me plaît beaucoup. Ma vie n’est faite que de ça : traquer, torturer, tuer. C’est mon métier. Je suis une criminelle. Je le sais et j’aime mon statut. La première chose que je fais, c’est de trouver une proie. Sans ça, je n’arrive à rien. Il me faut la berner, la connaître de l’intérieur. La plupart des fois, il s’agit d’homme que j’attaque. Mais je peux attaquer des femmes, cela ne me dérange pas du tout. Du moment que ma victime ait un minimum de beauté, comme par exemple une bonne odeur, cette personne peut mourir. Je traque ma proie comme un animal. J’apprends à la connaître, à la faire rire, tout le tra la la pour lui faire croire que je suis digne de confiance. Cela peut durer des jours, des semaines, des mois voire des années. Je me fiche du temps qui passe. Je suis toujours cruelle. Oui je suis humaine. Ce n’est pas parce que j’aime faire du mal que je suis autre qu’une humaine. Je suis quelqu’un de cruel, oui, mais j’ai un minimum de fierté. Je laisse aux gens leur droit d’aller aux toilettes quand ils veulent. Quand je torture, j’aime le faire avec des couteaux ou des ciseaux. Pas autre chose, après c’est difficile à laver. J’enfonce tout doucement le couteau ou les ciseaux dans le corps de ma proie. Ma victime cri et ça fait tellement de bien de l’entendre supplier. Après pour tuer, c’est tellement simple ! On attend. Je m’assois sur une chaise en face et j’attends que ma proie se vide de son sang. C’est tellement beau à voir. Des fois je peux attendre pendant des heures, voire des jours. Cela ne me dérange pas du tout. Le seul problème c’est que je déteste voir ma victime être installée confortablement. Quand on torture, ce n’est pas pour faire joli ! J’aime faire les choses joliment. J’aime que le décor soit bien installé, et qu’on voie bien le coin pour mon invité. J’aime bien mettre en valeur les objets que je vais utiliser. Je suis peut-être cruelle, mais j’aime la beauté et l’art. Le monde semble cruel. Les gens qui tuent par accident semblent cruels. Les personnes qui volent semblent cruelles. Les riches qui ne font rien pour aider les pauvres semblent cruels. Mais si eux étaient cruels, que serais-je ? Un monstre. Un monstre difforme, rejeté par la population. Alors que je suis tout sauf un monstre. Je suis juste moi. Personne ne pourra me changer. Je suis une femme qui aime la douleur. Des deux sens. J’aime provoquer la douleur, et j’aime recevoir la douleur. Je suis sadochiste et en même temps masochiste. Que la douleur soit verbale ou physique, ou mentale encore je m’en fiche. Et je veux que tous les gens comprennent ce que veut dire le mot « torture ». Les gens me traitent de folles, ou de sorcières quand je leur dis ce que je veux faire d’eux. Mais après ma petite séance d’essais, ils comprennent très vite que je ne rigole pas. Ils me supplient de les relâcher, ils s’excusent. Mais ils ne comprennent pas que je suis là pour leur bien. S’ils ne meurent pas, pourquoi vit-on ? Je suis peut-être folle, mais j’ai une bonne raison. Et je vais vous la dire. Si je fais tout ça, c’est pour aller plus vite. Car un jour, un homme m’a dit que si je torturais les gens, j’avançais plus vite vers l’apocalypse. Et je veux voir ce jour naître.
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| Sujet: Re: Petite fiction, vous pourrez me dire ce que vous en pensez ce serait sympa Dim 3 Oct - 9:12 | |
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PARTIE UNE
Chapitre 1 Ma vie se résumait à traquer, torturer et tuer. Ma vie n’était faite que de ça. C’était la seule façon que j’avais trouvé pour m’épanouir dans ce monde. Je n’avais trouvé ma place que grâce à ces crimes que je trouvais amusants. J’aimais faire du mal, et voir les gens souffrir et supplier était mon plus grand plaisir. Causer de la douleur cuisante chez les gens, et le voir, était tellement amusant que certaines fois j’explosais de rire sans pouvoir m’arrêter, ce qui glaçait le sang de mes victimes. Alors là, voir cette si belle jeune fille se tordre de douleur sous le coup de mes couteaux, était un vrai bonheur. Des gens pouvaient me prendre pour une folle, et peut-être que je l’étais, mais je ne pouvais m’affirmer autrement. Je m’accroupis à côté de la fille et la regardai se tenir le ventre, là où le couteau était entré puis sortis. Je resserrai les liens autour de ses poignets et regardai les plaies. Encore quelques minutes à vivre, si ce n’était pas moins. Dommage, j’aurai bien voulus jouer plus longtemps avec elle. Ça ne faisait que quelques jours qu’elle était ici. Mais en même temps elle n’avait que 12 ans... Je lui détachai les poignets après quelques minutes. Elle n’avait plus rien dans les yeux qui montrait qu’elle allait partir. Elle n’en avait pas la force. Je la regardai mourir petit à petit. Elle était si belle, dommage qu’elle soit tombée sur moi. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû prendre ce raccourci. Elle serait peut-être encore en vie à cette heure-ci... Je lui fermai les yeux et me relevai. Je devais tout laver, ainsi que me laver. Je pris le corps de la fille et le mis dans le coffre de ma voiture. Je pris de la javel et commençai à nettoyer par terre. Le sang s’effaça facilement. Je m’arrêtai un instant en entendant un bruit dehors. Qu’est-ce qu’il se passait ? Je sortis et regardais autour. Un homme était penché sur un autre, et ils se frappaient. Je secouai légèrement la tête et soupirai. Des vrais gamins. Je retournai chez moi et continuai de laver. Lorsque ce fut propre, et que je m’étais changée après m’être lavée, je gagnai ma voiture et allai tout droit vers une montagne. Le trajet dura plusieurs heures mais j’étais habituée. Je m’arrêtai devant un chalet abandonné et sortis de la voiture. Je sortis le corps de mon coffre et le jetai devant la porte du chalet. Comme toujours, une bouteille de javel était entreposée devant la porte. Je la pris et la vidai dans mon coffre. Pas besoin d’avoir des traces de sang dans mon coffre non plus. Je le fermai et entrai dans la voiture. Je lançai un dernier coup d’œil au corps de la fille et rentrai chez moi. Cinq jours sont passés depuis la mort de la fille. Cela peut vous paraître étrange, mais j’ai un secret à vous confier. J’ai aimé cette fille comme ma sœur. J’ai eu une sœur jadis, mais elle est morte quelques années après ma mère. Quel dommage je m’amusais bien avec pourtant ! Oui, ma famille n’était pas comme moi. Toute petite je suis allée dans un asile, car ma famille avait peur de moi. Elle avait peur de ce que je pouvais devenir. Un monstre, peut-être, ou une sorcière qui sait. Peut-être que je serai devenue une personne normale. Ou quelqu’un d’à peu près irréprochable, sur qui on pouvait compter. Mais c’était le passé, et on ne refait pas les erreurs passées. J’étais au volant de ma voiture, à la recherche d’une autre proie. Je n’en avais pas eu assez avec la fille. Je cherchais depuis maintenant quatre heures et malgré ma patience j’étais à bout de nerfs. Puis un homme sortit d’un magasin, et je sus tout de suite que c’était lui. Je savais que c’était ma proie car il avait peur. Ça se voyait sur son visage, une peur... très vite oubliable avec moi. Je le suivis tout d’abord avec les yeux, puis je sortis de la voiture pour le suivre à pied. Je n’aimais pas marcher, mais un peu d’exercices après ces quatre heures à chercher allait me faire le plus grand bien. Je suivis donc l’inconnu à travers les rues bondées de Paris. Il marcha vers une rue à cul-de-sac et je souris. Il y entra et je le suivis. Je le vis tomber à genoux et renverser la tête en arrière. Il explosa d’un grand fou rire. Je sentis un truc bouger. Ou plutôt je l’entendis. Je me retournai. Et me trouvai nez à nez avec. L’homme des criminels. Un homme recherché de tous. Il était vénéré. Personne ne savait qu’il y était, mais tout le monde le connaissait. Il était connu pour ses meurtres agressifs et déchaînés. Même les criminels les plus cruels n’étaient rien par rapport à cet homme. Il était une légende, un homme sans pitié, encore plus cruel qu’un chat avec les souris. Il prenait un tel plaisir à voir les gens mourir que certains se demandaient s’il n’était pas un peu fou sur les bords. Mais personne n’osait le dire tout haut, de peur d’être tué avant de comprendre ce qu’il se passait. Et je me retrouvais nez à nez avec cet homme. Un honneur autant qu’une malédiction. Peut-être que je m’étais fait repérée, ou alors il m’avait juste vu suivre l’homme. Prions. Il me regarda dans les yeux et je lui lançai un regard noir - un regard minable comparé au regard qu’il me rendit. Certains peuvent croire que ce n’est qu’un regard, mais ils se trompent. Un regard suffit à montrer toute la cruauté d’une personne, ou au contraire toute sa bonté. Dans le cas de Lui, c’était sa cruauté qui était prouvée à travers ce seul regard. Et contre toute attente, je compris que je l’aimais. Pas un amour passager. Un amour éternel, impossible, en lequel on espoir sans y croire. Je restai plantée là, perdue dans mes pensées. Je ne remarquai pas que l’homme que j’avais suivis s’était levé et avait rejoins l’Homme. Mon regard était toujours scotché à Lui et je ne pouvais plus m’en détacher. - Qui es-tu ? L’homme me regarda dans les yeux. J’eus envie de lui crier que j’étais une folle qui allait le tuer s’il ne déguerpissait pas vite fait, et c’est ce que je fis. Je vis l’homme, le garde du corps je pense, bouger mais avant que je ne puisse faire un geste il était déjà sur moi. Il me donna de violents coups de poing. Il finit par arrêter et se releva. Il se remit à côté de Lui. Je me relevai à mon tour et essuyai mon visage couvert de sang. Je regardai l’homme qui m’avait frappé et souris. - Pas mal. Le garde du corps fit un pas en arrière, surpris. Il ne s’était sûrement pas attendu à ce que je rigole. Tandis qu’il était surpris, son chef était plutôt amusé. Un léger sourire étirait ses lèvres, et vu l’expression du garde du corps lorsqu’il tourna la tête vers lui, ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Je souris et lançai un regard au garde du corps puis me tournai vers Lui. Je le regardai dans les yeux et fronçai les sourcils. - Tout le monde vous connait, mais votre nom reste secret. Quel est-il ? Je le regardai, sachant pertinemment qu’il n’allait pas me répondre. Pourquoi le ferait-il ? Pour me tuer tout de suite après ? Je le regardais toujours dans les yeux quand son garde du corps m’empoigna le bras et me força à le suivre. Je voulus le faire lâcher prise mais une main sur mon épaule me fit sursauter. L’Homme me poussa vers une voiture et je fus forcée d’y entrer. C’était une limousine noire pour être exacte. L’intérieur était spacieux, quoi qu’étouffant quand on y regardait de plus près. J’entendais la radio, et si je ne me trompais pas c’était Skyrock. Ne me dîtes pas qu’ils écoutaient ça ?! Ce torchon était pire que la vieille chanson de mon arrière grand mère. Je soupirai et Le regardai. Il sifflotait en rythme avec la musique. Je secouai légèrement la tête et fronçai les sourcils. - Où est-ce que vous m’emmenez ?! - Quelque part. - Dîtes-moi où ! A son expression, je compris qu’il n’avait plus rien à dire. Nous n’étions qu’à deux, son garde du corps étant en train de conduire. Je me collai à la porte dans mon dos pour être le plus possible éloignée de lui. Je restai collée à la porte pendant encore plusieurs heures. Je ne bougeais pas, ayant l’habitude avec mes victimes de ne plus bouger pendant beaucoup de temps. Tout au long de ce « voyage », je regardai cet Homme. Et tout au long de ce « voyage », Il me regardait. Je dus m’endormir, car lorsque j’ouvris les yeux, je me rendis compte que j’étais dans un lit bien confortable. Je me relevai d’un coup et regardai autour de moi. D’un coup je compris pourquoi j’étais ici. Je ne savais pas où j’étais, mais j’avais le pressentiment que quelque chose d’important allait naître dans ma vie. Quelque chose d’important et de dangereux. Un homme entra dans la pièce. Je le reconnu. C’était le garde du corps qui m’avait frappé lors de notre « rencontre ». Je lançai un regard noir aux vêtements qu’il me lança. Je n’avais pas besoin de mettre des vêtements pareils : une robe noire, des collants et un gilet fin. Jamais je ne mettrai des horreurs pareilles. Je détestais les robes, et quand je mettais des robes c’était pour Noël. L’homme se mit devant moi, les bras croisés sur sa poitrine et attendit que je mette les vêtements. Apparemment il avait tout son temps. Tant mieux, parce que moi aussi. Je m’appuyai contre le mur collé au lit et attendis à mon tour. Les minutes passèrent, puis les heures. L’homme ne bougeait toujours pas, et je commençais à avoir des crampes aux jambes. Je me levai et fis un pas en direction de la porte. L’homme m’attrapa par la taille et me plaqua contre le lit. Je lui donnai un coup de poing avant qu’il n’ose me frapper et je glissai sous lui. Je me relevai et courus vers la porte. J’entendis un grognement derrière moi, et j’ouvris la porte à la volée. Une femme se tenait juste devant moi. Elle devait avoir quatre de plus que moi. Elle me regarda dans les yeux et une force invisible me força à m’agenouiller. Ce qui m’arrivait ? Je n’en savais rien à ce moment là, mais j’étais obligée de m’agenouiller devant elle. Je voulais me relever et m’enfuir, mais je n’y arrivais pas. Pourtant, la magie n’existe pas. L’homme me prit les poignets et me regarda dans les yeux. Je sentis que je perdais connaissance, mais je tins bon. L’homme fut très surpris, et la femme encore plus. Ils se regardèrent et soupirèrent. L’homme me donna un très violent coup de poing et je perdis connaissance. La dernière chose que je me souvins était cette phrase : « C’est la femme. La femme de l’apocalypse. La Miss Apocalypse. Comme dans la prophétie. »
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| Sujet: Re: Petite fiction, vous pourrez me dire ce que vous en pensez ce serait sympa Dim 3 Oct - 14:35 | |
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Chapitre 2 La souffrance est une douleur qui marche toujours vers la sortie sans décider à partir. On peut croire que c’est passé, qu’on n’aura plus jamais à se battre contre cette souffrance, mais c’est se voiler la face. On peut avoir mal, mais aimer ça. On est alors masochiste. Comme moi. J’aime avoir mal. Certains me prennent pour une folle, et je le suis peut-être. Mais je suis ce que je suis. Mais la douleur que je ressentis à cet instant, il n’y avait rien de plaisant à l’avoir. Je me roulais en boule pour la faire partir. Je voyais des ombres autour de moi. Du noir. Beaucoup de noir. De toutes les douleurs que j’avais connu, aucunes n’étaient semblables à celle-ci. J’étais sûre qu’aucuns couteaux n’avaient entaillé ma peau : et pourtant je sentis quelque chose enfoncé dans mon ventre. J’avais déjà voulu l’enlever, mais quelque chose m’en empêchait. Pas de cordes, pas de fils, pas de menottes. Juste une force qui m’interdisait de bouger. Une chose était sûre : depuis que j’avais reçu ce coup de poing dans le visage, je ne m’étais pas totalement réveillée. Une douleur s’était réveillée en moi et ne voulait plus partir. Je n’aimais pas être comme ça, à la merci de quelqu’un que je ne connaissais pas. Pourtant, je savais que c’était grâce à lui que je vivais. Peut-être que cette douleur se serait réveillée un autre moment, où j’étais avec une victime, et que je serais morte. Ou encore j’aurais peut-être survécu, mais j’aurais été dans un asile. J’avais déjà été dans un asile quand j’étais petite. J’avais souffert, et depuis j’ai toujours détesté ce genre d’endroit. A l’époque l’on me prenait pour une folle, alors que je ne faisais que déchiqueter les oiseaux. Comparé à maintenant, ce n’était rien. Une violente douleur m’arracha un cri aigu. Je sentis une main posée sur mon front, puis j’entendis une voix lointaine qui criait une chose incompréhensible. Je sentis aussi un souffle léger dans mon cou, une respiration saccadée. Je ne savais ce que se passait exactement, mais j’avais l’impression qu’on m’aidait. Que quelqu’un aspirait la douleur à moitié pour que je puisse rester en vie. Mais pourquoi, je ne le sus jamais. La douleur resta encore longtemps. Je ne sus dire combien de temps, ayant les yeux fermés je ne pouvais savoir comment le temps passait. Tout ce que je sais, c’est que quelqu’un était constamment à mon chevet, veillant. Plus tard je compris que c’était Lui qui avait mis quelque chose dans mon ventre pour qu’une connexion existe entre nous. Je lui en fus reconnaissante toute ma... vie. Je m’endormis doucement. Un léger vent frais se levait, et je compris que ça devait être un ventilateur. Je voulus ouvrir les yeux, et je réussis. Autour de moi, un champ vert s’étalait. Des fleurs par-ci et là recouvraient le champ. Un léger vent faisait voler mes cheveux. Je sentais l’herbe sous mes pieds sans vraiment la sentir. Alors je compris. J’étais dans un rêve. Jamais je n’avais rêvé de fleurs et de champ pareil. Puis je vis un homme. Je Le vis. J’étais dans son rêve. A cause de la connexion, nous étions liés, et les rêves se confondaient. Je rejoignis l’Homme et le regardai. Ou plutôt, je regardai son dos. Je voulus le contourner, mais à chaque fois je tombais sur son dos. Puis je me rendis compte que le décor avait changé. Nous étions à présent dans un immense château, au beau milieu d’une énorme salle de fête. Il n’y avait personne à part nous deux. Je tournai sur moi-même pour admirer le château. Il était vraiment beau. Lorsque je voulus me tourner vers Lui, je me rendis compte qu’il n’était plus là. Je le vis à l’étage juste au dessus. C’était un genre de balcon qui donnait sur la salle. Je gravis les escaliers deux à deux et le suivis. Il marchait à présent vers une salle plus petite. Il y avait un bureau à l’intérieur. L’Homme s’y assit et commença à écrire. Apparemment il ne m’avait pas vu. J’ouvris la bouche mais rien n’en sortit. J’essayai une nouvelle fois de parler mais il n’y avait rien à faire, je ne pouvais pas parler. Je vis un homme, un autre, entrer dans la salle. Il Le frappa jusqu’à ce qu’Il tombe à terre. Je m’avançai entre les deux et l’homme me regarda. Il sourit et recommença à frapper Lui. Il me passa au travers du corps. Je n’étais que spectatrice. Lorsqu’il arrêta, Il était couvert de sang, et Il essaya de se relever. L’homme le poussa du pied. Il lui donna un coup de couteau dans le crâne. Le sang coula à flot et Il tomba à terre. Puis tout fut noir. Je tendis les bras pour chercher quelque chose à lequel me retenir. Je tombais sous pouvoir m’arrêter. Puis la douleur revint. J’entendis un cri, et je compris que c’était le mien. Un long cri de douleur, remplis de tristesse, de désespoir et de fatigue. Je sentis une main sur mon bras, et mon cri se coupa net. Ma voix était cassée, et j’avais mal à la gorge. Mal sans vraiment avoir mal. Un bruit se fit entendre à ma droite, puis un autre, et encore un autre. Puis plus rien. Lorsque je revins à moi, tout avait disparu, pour laisser place à un autre rêve. Ce rêve était différent. Cette fois-ci, j’étais debout sur la tour Eiffel, et je regardais en bas. J’étais tout en haut. Un oiseau passa à quelques mètres de moi, et je me souvins de mon enfance, quand je tuai les oiseaux. Là, j’attrapai l’oiseau au vol. Il fut surpris et tenta de se libérer. Je le calmai et lui caressai les plumes. Je lui arrachai d’un coup la tête. Je laissai retomber le corps qui alla s’écraser contre le sol, juste à côté des pieds de la tour Eiffel. J’écrasais la tête de l’oiseau dans ma main avant de la faire tomber à son tour. Je regardai ma main couverte de sang et soupirai. Je me tournai vers le soleil et sautai de la tour Eiffel. Lorsque je tombais, le décor avait de nouveau changé. J’étais au milieu d’un terrain de foot, mais les gens ne jouaient pas au football. Ils se bagarraient et je fus obligée de me cacher derrière les gradins pour éviter d’être vue. Je courus vers une voiture libre, mais lorsque j’arrivai elle avait disparu. Puis je tombai. Je recommençai à tomber. Je voulus m’accrocher à quelque chose, mais rien n’y faisait, je tombais. Contrairement à ce que je m’attendais, je n’eus aucune douleur. Je fus plutôt aveuglée. Aveuglée par une lumière normale, mais qui nous semble très vive quand on est resté dans le noir pendant longtemps. Mes yeux s’ouvraient peu à peu. Je discernais des ombres au dessus de moi. Je clignai plusieurs fois des paupières pour que ma vue redevienne normale. Les ombres se mouvaient au dessus de moi, mais ce n’était pas un rêve. C’était tout simplement normal. Lorsque mes yeux se furent habitués à la lumière ambiante, je remarquai que les deux personnes penchées au dessus de moi étaient le garde du corps et la femme. J’eus un mouvement de recul mais ils reculèrent dès qu’ils virent que j’étais réveillée. J’étais appuyée contre le mur lorsqu’Il arriva. La femme était partie le chercher pendant que l’homme m’auscultait. Je Le regardai entrer et nous nous regardâmes en silence. Je savais qu’il avait été à mon chevet, pendant je ne sais combien de temps. Il lança un regard à son garde du corps et à la femme, et ces derniers partirent sans un regard en arrière. - Dîtes-moi votre nom. Et pourquoi je suis ici. Depuis combien de temps. - Mon nom va te paraître étrange. Je m’appelle Brennan Demoniaco. Tu es ici car tu es très importante dans la survie de cette planète... ou au contraire de sa destruction. Tu es ici depuis maintenant deux mois. J’ai été obligé de t’injecter un produit dans ton sang pour que tu puisses rester en vie. - Quels sont les effets secondaires ? - Il n’y en a pas. J’ai fait des tests sur Mickaël, mon garde du corps comme tu l’a certainement remarqué, ainsi que sur Chloé. Ils vont très biens. Le seul problème c’est qu’ils s’amusent un peu trop avec leurs nouvelles facultés. - Leurs nouvelles facultés ? - Oui. Chloé contrôle les gestes des gens, tandis que Mickaël a une force incroyable. J’ai été surpris de voir à quel point c’était fort comme produit, alors je t’en ai injecté une plus petite dose. - Qu’est-ce que ça va me faire ? - Je ne sais pas. Sur ce, Brennan partit. Maintenant je le trouvais peu digne d’intérêts et surtout arrogant. Je le regardai sortir et lançai un regard noir à la porte dès qu’il fut sorti. Moi qui l’avais bien aimé au départ, maintenant je le détestais. Qu’il aille se faire voir ! Je sortis du lit et me dirigeai vers la seule armoire. Je l’ouvris à la volée et regardai les vêtements qui y étaient. J’en pris un au hasard, me tournai vers la fenêtre et soupirai. Pauvre fenêtre. Je mis le vêtement autour de mon poing et brisai la vitre d’un coup. Je me faufilai à travers les débris et sautai. Wahou c’était haut. Je retombai sur mes pieds, regardai autour de moi et m’enfuit en courant. Je savais exactement où j’étais. J’étais retournée à l’asile. Je courus pendant des heures. Ma respiration était saccadée, une brûlure se faisait sentir dans ma gorge. Mais j’aimais ça. C’était plaisant. Je continuai de courir pendant plusieurs heures. Je connaissais le chemin, et je connaissais aussi les crocs des chies dans ma peau. Lorsque je m’arrêtai, j’étais près d’un étang. J’étais fatiguée, et je n’arrivais plus à tenir debout. Je m’écroulais à terre et sentis de l’eau sur moi. De l’eau très froide qui me brûlait. J’étais tombée dans l’eau. Une violente douleur éclata alors dans mon cerveau et dans ton mon corps. J’eus des convulsions. J’en étais sûre. Je sentis de l’eau dans ma bouche. J’avais la bouche ouverte. Je sentais que de l’eau venait s’infiltrer ans ma gorge sans que je puisse rien faire. Peut-être était-ce Chloé qui m’obligeait de faire ça, peut-être m’avait-elle obligée de m’enfuir. Peut-être voulait-elle me voir mourir. Je n’en fus jamais certaine mais j’eus l’impression qu’on me parlait. Qu’on essayait de me dire quelque chose sans que je puisse discerner ces paroles. Des mains me tiraient à la surface. Des mains appuyaient contre ma poitrine. Des mains me donnaient des gifles pour me réveiller. Des mains cherchaient un poult. Des mains cherchaient une respiration. Des mains cherchaient un signe de vie en moi. Et elles le trouvèrent. Je respirais doucement, mais sûrement. J’avais mal à la gorge, mal aux jambes, mal partout. J’entendis des bruits de lutte, et j’ouvris les yeux pour voir Brennan et Chloé se disputer. J’avais donc eu raison. Chloé avait voulu me tuer. Je le compris à la façon dont Brennan criait et à la façon dont Chloé se défendait. Je regardai Mickaël qui assistait à la scène. Il était à côté de moi et ne savait pas s’il devait les rejoindre ou rester près de moi. Je toussai un bon coup pour faire partir l’eau que j’avais avalé. Je regardai Mickaël et le poussai vers Brennan. Il n’eut pas besoin d’effort pour les calmer. Pendant ce temps, je me relevai et recommençai à m’enfuir. Je ne savais pas où aller mais je ne voulais qu’une chose : Partir loin de cet enfer.
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| Sujet: Re: Petite fiction, vous pourrez me dire ce que vous en pensez ce serait sympa Dim 10 Oct - 11:29 | |
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Chapitre 3 La mort peut paraître plaisante pour certains. Le silence, le repos, pour des gens qui ont souffert toute leur vie c’est le paradis. Ils aiment ça, la mort leur est plaisir. Le froid, l’étouffement, ils ne connaissant pas, ou plus. Leur vie a peut-être été un calvaire. La prison, la drogue, les blessures, physiques ou mentales, puis enfin la mort. Leur paradis. Pour des gens comme moi, qui aiment souffrir, c’est horrible. J’aime vivre. La mort me fait peur, c’est le cas de le dire. Je vis déjà un enfer constant, et je l’aime cet enfer. C’est mon enfer, ma raison de vivre. Contrairement aux autres, j’aime souffrir, n’importe comment. Mentalement, physiquement, peu m’importe. Mais mourir signifierait la fin du monde. La fin de l’apocalypse. La fin... de Miss Apocalypse. J’aime faire le mal autour de moi. La désolation fait mon bonheur, mon bien-être. La douleur est mon paradis. Voir la haine envers moi et la douleur dans les yeux de mes victimes me plaît beaucoup. Être cruelle, méchante et perverse, c’est ma nature. Rien ni personne ne me changera. En sortant de l’asile, la première chose que je remarquai était que je courais plus vite. Ma vue était plus nette, mes pas plus précis. J’entendais beaucoup mieux qu’avant. La seule chose n’ayant pas changé était la douleur dans ma gorge. Je ne sentais plus ma langue, ni mes lèvres, seule la douleur était encore perceptible. Une douleur... comme je les aimais. Une route. La première chose que je vis était une route. Puis des voitures, et des passants. Je vis un taxi, et j’entai vite fait dedans. Il m’emmena chez moi. En ouvrant la porte d’entrée, ou plutôt en la poussant, je compris tout de suite qu’il y avait des gens dans mon appartement. Je pris la barre de fer qui était posée près de l’entrée et regardai autour de moi. Une douleur. Je tombai à genoux en criant. J’avais mal partout. Mon cœur battait à mes tempes. Mes yeux, fermés, me brûlaient. Mon odorat me fit comprendre que cinq ou six personnes étaient regroupées autour de moi. Le froid. Quand on est entouré de personnes, normalement on doit avoir chaud. On étouffe, on suffoque. On « meurt » de chaud. On n’a plus d’air, on en veut, de l’eau, du froid. On veut de la fraîcheur. Mais, quand on meurt, on a froid. On ne le comprend pas tout de suite. On a froid, et une impression que le temps va au ralenti s’installe. Mais moi j’ai compris. Compris que j’étais morte. A mon réveil, mon lit grinça. Je lâchai un petit grognement. Il allait vraiment que je le change. Tous les matins, c’était pareil. Je ne me réveillais pas normalement, je me réveillais plutôt à cause de mon sommier qui grinçait à chaque fois que je bougeais. Énervant ! Ce que j’avais fait hier ? Je n’en savais rien. Je ne savais même pas où était passée la fille que j’avais torturée pendant si peu de temps. Dommage, j’aurai voulu m’amuser un peu plus. Je pris une longue douche et y sortis en serviette. Je m’installai devant la télé avec des chips et regardai les infos du matin. Ils avaient retrouvés une jeune fille d’une douzaine d’années devant un chalet en montagne. C’était le corps de la fille que j’avais torturé puis tué. C’était ma fille. Pourquoi l’avaient-ils retrouvé là, alors qu’elle devait être brûlée depuis longtemps ? Normalement, un ami devait récupérer le corps pour le brûler avant d’éparpiller les cendres partout dans le pays. Il y avait beaucoup d’armes à l’intérieur. Mais personne à part moi n’en connaissait l’existence. Pas même le propriétaire des lieux. Si jamais les policiers tombaient dessus ça risquait de mal finir et j’allais encore devoir quitter mon appartement. Un déménagement en plus. A la télévision, je vis les policiers sortir un corps du chalet. Je fronçai les sourcils. Jamais Marc n’avait laissé un corps de chez lui. Puis je vis un gros plan sur le corps, et je compris. Marc était mort. Quel qu’il soit, l’assassin allait mourir. Je me le promis intérieurement. Jamais personne n’avait osé s’approcher de ce chalet, alors pourquoi Marc était-il mort ? Et comment ? Quand j’avais déposé le corps de la fille, était-il déjà mort ? La sonnerie de chez moi retentit. Je sursautai, étant plongée dans mes pensées. Je me levai automatiquement et ouvris directement. Je fis face à une personne qui me regarda bizarrement avant de me tendre la main. L’homme, car oui c’était un homme, avait une carrure imposante. Il était assez imposant et je me sentais toute petite comparée à lui. Ses yeux bleus, ou verts je ne sus dire, me regardaient avec une telle intensité que j’avais l’impression qu’il me fouillait de l’intérieur. Je lui serrai la main tout en le regardant. Son regard était dur et froid. Je voulus faire un pas en arrière mais je me repris à temps. Je lui souris en récupérant ma main en miette. Génial. Peut-être qu’il n’inspirait pas confiance, et peut-être qu’il n’en était pas digne, mais je pris le risque de le laisser entrer chez moi. Je le regardai fouiller des yeux ce qui me servait de salon. Son regard s’attarda sur le coin des invités. Après quelques minutes, il s’installa sur mon canapé comme s’il lui appartenait. Je le regardai et sans m’en rendre compte, j’attendis qu’il m’autorise à m’asseoir. Ce qu’il ne fit pas. - Eh bien, on peut dire que c’est douillé ici. Allons, Elwen assieds-toi. - Qui êtes-vous ? L’homme sourit tandis que je m’asseyais à côté de lui. Nous nous regardâmes pendant quelques secondes puis je pris la parole : - J’ai l’impression de vous connaître. - Nous nous sommes rencontrés dans un endroit spécial, il y a bien longtemps. En Arizona. Il lança un regard à mon coin pour invité. Il me semblait qu’il avait peur. Je souris et tournai mon regard vers ce coin. - Vous voulez y faire un tour ? A ma surprise, il sourit avant d’y aller. Je le suivis en silence tout en le regardant. Puis, soudain, il se tourna vers moi et me plaqua contre le mur. Je me souvins tout de suite qui il était. - Tu as bien changé, dis-je en regardant ses lèvres si près des miennes. - Tu m’as reconnu ? Comme c’est remarquable ! Il me sourit, sourire non partagé. Il me caressa les hanches et sourit encore plus en me sentant frissonner. Je me rendis seulement compte que j’étais encore en serviette, je ne m’étais toujours pas habillée. - Ethan ! Arrête ! - Pourquoi ? N’aimes-tu pas ces gestes si... déplacés ? Il susurrait. Je soupirai longuement avant de le regarder dans les yeux. Je voulais, vraiment je le voulais, mais j’étais en danger. En trop grand danger pour pouvoir penser à ça. Ce fut ce que je lui dis. Il me regarda dans les yeux avant de sourire. - Ah. Que se passe-t-il ? - Je... Ils ont trouvé le corps de la fille que je torturais. Marc est mort lui aussi. Si les flics fouillent la maison, ils risquent de trouver les armes que j’ai cachées à l’intérieur. Ils peuvent facilement remonter jusqu’à moi, et si je pars maintenant et que je disparais de la circulation ils vont trouver ça suspect. Je n’ai pas envie de déménager une nouvelle fois et m’enfuir à nouveau. - Surtout que maintenant tu viens de me retrouver... - Ce n’est pas ça ! Tu ne m’as pas écouté Ethan ! Merde ! Je lui lançai un regard noir avant d’aller m’asseoir sur le canapé. Ethan s’appuya contre le mur et me regarda en souriant. Je lui lançai un regard noir. Ma vie n’était que déménagements sur déménagements. Normalement, je devais être habituée, mais je me plaisais bien ici. C’était la première fois que je me sentais à ma place, et je ne voulais pas laisser passer ça. Je lançai un énième regard à la porte. J’espérais que les policiers n’allaient pas remonter jusqu’à moi, mais je ne me faisais pas de faux espoirs. Un jour ou l’autre j’allais bien être découverte. Cela faisait longtemps que je faisais cela, et une centaine de personnes étaient mortes sur mon passage. Un tourbillon. Ma vie n’est que tourmente. Les gens peuvent croire que je suis une femme normal qui s’intéresse aux belles choses de la vie comme un animal dans une cage ou encore un bébé tigre blanc. A croire que cela puisse me plaire. Ce qui me plaît vraiment c’est la douleur et la haine dans les yeux de mes victimes. Je peux paraître sans cœur, mais sachez que j’en ai un. Si je fais ça c’est simplement parce que j’aime faire souffrir les gens. Je montai dans ma chambre en laissant Ethan en bas. Pas question de rester une minute de plus en serviette avec lui dans les parages. Étant plus jeunes, on s’était rencontrés dans un parc, à une fête plus précisément. Nous nous étions tout de suite dragué et la nuit fut assez... torride. Dans les broussailles, des bruits d’animaux, on avait vite explosé de rire. Ethan était même parti à la recherche de ce fauteur de trouble. A en mourir de rire. Je m’arrêtai devant ma garde-robe et pris grand soin de regarder quel vêtement allait avec quel vêtement. Je pris une mini jupe en jean ainsi qu’un décolleté. Je les posai sur le lit et enlevai ma serviette. Au moment où celle-ci tombait à terre, Ethan ouvrait la porte, me regardant nue. Je lui servis un regard noir tout en me plantant devant lui. Nous nous affrontâmes des yeux puis il baissa son regard. Je souris en le voyant admirer la vue qu’il avait devant lui. - Ça te plait ou il faudrait que je change de côté ?! Pour toute réponse Ethan me poussa sur le lit. Il me regarda dans les yeux et m’embrassa doucement. Je lui enlevai son t-shirt et le regardai. Puis je poussai un long soupire et reculai. Je le repoussai doucement et il me rendit mon soupire. - Quoi encore ? Tu n’es pas prête parce que tu es déjà nue ou simplement tu ne veux pas parce que tu ne sais pas si les flics vont venir te voir ?! Je baissai la tête et me levai. Je m’habillai à l’arrache et me tournai vers lui. Ma vie était difficile à supporter, mais pour lui c’était dur à comprendre. Il ne vivait que dans la richesse et ne savait pas ce que représentait un déménagement. C’était l’horreur. Pour ma part je ne devais rien laissé traîner de peur d’être découverte. Je devais être maniaque et la moindre petite chose en dehors était interdite. La moindre petite erreur de ma part était bannie. Ethan ne s’en rendait pas compte. Il vivait sur l’or et ses gaffes n’étaient pas visibles. Il pouvait mettre le feu à la Maison Blanche que personne ne penserait que c’était lui le coupable. Il n’avait pas besoin de se cacher, contrairement à moi. Il pouvait crier dans la rue qu’il avait tué un homme, personne ne le croirait, et si quelqu’un le faisait, le lendemain cette personne était retrouvée morte. Je m’assis à côté de lui et le regardai au plus profond de ses yeux. J’avais appris à lire dans les yeux de quelqu’un. Ses yeux à lui inspiraient de la confiance. Tout son être inspirait la confiance. Mais je n’étais pas dupe. Il le faisait exprès. Pour avoir des informations sur des choses qu’il ne peut pas contrôler. Ethan. Mon cher Ethan. Un vrai fou. Un fou amoureux. Qui a tous les droits. Ou presque. Amoureux ? Oui. Amoureux de toutes les femmes avec qui il couche. Amoureux du sexe. Amoureux de la beauté. Amoureux de son propre corps. Amoureux du plaisir qu’il voit dans le regard des femmes avec qui il couche. Amoureux de pleins de choses mon Ethan. Amoureux sous toutes les bases. Il me prit par la taille et m’embrassa doucement. Je reculai d’un coup, surprise par son geste. Jamais il ne faisait le premier pas. Pas à ma connaissance du moins. Il sourit face à ma réaction et prit mon visage entre ses mains. Il déposa un léger baiser sur mes lèvres, se leva et se tourna vers mon bureau. Ethan se pencha au dessus et lut quelques trucs. Puis il s’assit sur la chaise et me regarda en souriant. - Quoi ?! demandai-je. - Rien. C’est juste que c’est étrange de voir des photos de moi un peu partout dans ta chambre et que quand je suis là tu ne me reconnais pas. - Et alors ?! J’avais complètement oublié d’enlever ses foutues photos. Elles dataient de longtemps ! Il ne devait pas se rendre compte qu’il avait changé. Et puis... Comment cela se faisait-il qu’il avait changé comme ça ? Un adulte comme lui, ou comme moi, ne pouvait pas changer en... deux mois ! Je lui lançai un regard interrogateur et me levai. Je m’assis sur ses genoux et me penchai juste au dessus de lui. Nos regards se croisèrent et je souris en voyant de la surprise dans ses yeux. Son corps était tout chaud. Ça me rappela le jour où j’avais faillis brûler chez moi. Le jour où j’étais devenue comme je suis maintenant. La mort m’avait touché sans pour autant m’emporter. Depuis j’avais changé. J’étais devenue sans pitié. Peut-être que si la mort me retouchait, j’allais redevenir « moi-même »... Je commençai à enlever délicatement le pantalon de Monsieur Ethan. Il détestait que je l’appelle comme ça, donc du coup je l’appelais Monsieur E. Je souris à cette pensée et défis complètement le jeans d’Ethan. Je lui souris et le laissai là. Je descendis en courant et sortis de chez moi après avoir mis mes chaussures. Je courus à travers la ville, cherchant un refuge. Cet homme n’était pas Ethan. Cet homme avait les yeux bruns-verts, alors qu’Ethan avait les yeux bleus. Je continuai de courir comme une folle et faillis me faire renverser à plusieurs reprises. Je me dirigeai vers l’appartement de ma cousine et y entrai en coup de vent. Je pris des clés de voitures - les siennes - ainsi qu’un manteau et des lunettes de soleil. Je pris une perruque que je mis sur ma tête sous le regard interloqué de ma cousine et je sortis. Je vis une voiture noire passer juste devant moi. C’était la voiture de l’homme de chez moi. Je crus qu’il m’avait reconnu, mais il passa devant moi sans un regard. Je poussai un soupire de soulagement, pris la voiture de ma cousine - une BMW noire dernier modèle - et partis en direction de Lille. Au revoir Paris.
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